EAP ? Environnement d’apprentissage Personnel. C’est un angle d’attaque. J’aurai pu appeler cela mon environnement de production personnel et social, ou mon environnemnent personnel de gestion de la connaissance. Cela correspond finalement à la même chose dans la société du XXIème siècle : j’apprends, je gère mes connaissances, je produis, le tout dans un univers de partage.
Impressionnant le nombre d’articles, de pages, de cartes mentales qui parlent de l’environnement personnel de chacun. J’ai failli faire le mien mais je me suis arrêté en me demandant ce que cela apporterait. Du coup ce billet de ma série autour de S’organiser grâce aux environnements numériques va prendre une forme différente.
Revue partielle :
- Jane Hart nous propose son Smart Worker organisé autour de quelques axes clés : productivité, trouver et utiliser du contenu, créer et partager du contenu, rejoindre et construire des communauté. Chaque axe se détail avec sa noria d’outil ;
- Florent Bertiaux met l’accent sur les spécificités du travailleur nomade, voulant articuler accès au cloud et moments de déconnexion ;
- Jacques Dubois reprend la notion d’Espace Personnel d’Apprentissage (une autre tentative de traduction de PLE : Personal Learning Environment) et retombe sur une typologie proche de Mario Asselin : suivre, partager, réfléchir ;
- Thot Cursus, par la voix de Denys Lamontagne nous donne un panorama plus fonctionnel dans les Technologies de l’apprentissage informel
- La carte mentale « Mon Environnement Personnel d’Apprentissage » de AC G (Anne Céline Grolleau ?) me paraît particulièrement complète dans le style ;
- A rajouter pour le chercheur quelques outils spécialisés : un outil de gestion dédiée articles scientifiques comme Mendeley ou Zotero, comme outil de diffusion dans le style de HAL/ archives ouvertes et/ou Arxiv, et comme réseau social quelque chose dans le style de Academia ;
Quelques remarques qu’il ne me semble pas retrouver partout :
- s’organiser en ayant une vue cohérente de tout cela. Un exercice intéressant pour soi et pour les autres est de construire l’agrégat de sa vie numérique. J’ai joué avec FriendFeed pour cela (mais google plus n’y est pas encore référencé). Un certain nombre de personnes suivent mas activités par ce biais semble-t-il ;
- se construire sa base de connaissance (notamment au travers de mots-clés, on dit tags) pour pouvoir s’y retrouver. Là j’avoue que j’ai des marges de progrès, même sans parler d’ontologie ;
- un EAP se construit petit à petit et évolue. En fonction de l’évolution de ses méthodes de travail, de ses intérêts (toutes les communautés, les personnes ne travaillent pas de la même manière, ni ne fréquentent les mêmes réseaux sociaux), de ses outils (quand j’achète une tablette, je veux communiquer avec elle. Quand une alternative libre de doodle apparaît, je peux me laisser tenter), de ses (re)découvertes puisque des outils apparaissent (et disparaissent) régulièrement ;
- j’apprécie aujourd’hui l’articulation d’outils qui sont accessibles au travers de différentes plate formes matérielles de manière transparente. Le fait de prendre des photos (souvent un tableau blanc, ou une posture) sur son smartphone, sa tablette et les retrouver regroupées automatiquement via Instant Upload (fonction Google) dans son environnement Google est très confortable. L’idée de faire un dessin via Skitch sur sa tablette, l’annoter par Evernote et continuer à compléter cette note sur son portable permet de tirer parti des avantages de chacun des équipements disponibles. Et finalement, pouvoir accéder à toutes ces données depuis n’importe quel navigateur permet de se sentir partout chez soi. Cela fait un peu riche aujourd’hui d’annoncer de disposer d’un PC, d’une tablette et d’un smartphone. Mais à y regarder d’un peu près, c’est sans doute une tendance de fond naturelle.
S’organiser son EAP, c’est accepter de se voir évoluer. Cela ne veut pas non plus dire que l’on abandonne ses outils locaux. Ce billet a été commencé sur Evernote qui me sert de brouillon, mais continué sur OpenOffice sur mon PC, qui conserve moult outils de bureautique et de développement. EAP ne rime pas avec tout cloud comme certains peuvent sembler le faire croire.
27 octobre, 2011 à 2:28
Bonjour Jean-Marie,
Merci pour la mention et le lien vers l’article du blog.
Merci également pour cet article ! Beaucoup de bonnes idées, réflexions, solutions aussi.
Ça démontre que nos environnements ne sont jamais figés, et c’est sûrement une bonne chose 🙂
A bientôt,
Florent
19 septembre, 2012 à 12:35
[…] Mon EAP à moi […]
30 avril, 2015 à 4:23
[…] un cloud personnel semble un excellent support pour concevoir un environnement d’apprentissage personnel nouvelle génération. Qui permettrait d’engager les apprenants dans leurs apprentissages, et […]
4 octobre, 2022 à 2:58
[…] dans ce cadre. Un MOOC de démarrage en somme. Le programme s’articulait donc autour de la notion d’Environnement d’Apprentissage Personnel. C’était d’ailleurs la vision initiale des MOOC proposée par George Siemens, Stephen Downes […]