ReSOP – un MOOC sur les réseaux sociaux comme Outils Pédagogiques

Une nouveau MOOC démarre ce matin. Il s’agit de ReSOP (pour Réseaux sociaux comme Outils Pédagogiques). Logiquement pour un tel sujet, il s’agit d’un MOOC connectiviste. Sébastien Reinders, que j’ai appris à connaitre et à apprécier lors de 2 écoles d’été Ludovia, m’a demandé de jouer le rôle de l’intervenant de lancement.

J’ai donc produit une petite vidéo, un peu seul pour démarrer, en rentrant de vacances, qui me parait bien imparfaite :

Je remet ici les quelques liens cités :

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MOOC : quels fonctionnements ?

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Quels usages pour le domaine mooc.fr ?

Lors du montage du MOOC ITyPA s’est posée la question de l’hébergement de ce cours. Nous avons évoqué la Wikiversity, la P2PU pour tomber assez rapidement d’accord sur l’idée que le mieux serait de proposer un espace neutre. L’adresse mooc.ca appartenant à Stephen Downes et George Siemens, le choix de mooc.fr donnait une filiation qui nous convenait tout à fait. Va donc pour mooc.fr

Comme d’aucuns l’auront remarqué, l’entrée principale est actuellement inexistante, nous nous sommes uniquement concentrés sur ITyPA. ITyPA restera en place pour permettre aux conversations de se continuer, et aussi parce que c’est une capitalisation intéressante.

Mais quoi d’autre ?

  • Un site parlant de MOOCs et autre sujets connexes ?
  • Accueillir d’autres MOOCs promus par des groupes d’animateurs ? Une ferme de MOOCs ? C’est un peu le cas de mooc.ca avec des exemples comme edfuture et quelques autres.
  • Un portail d’annonce de MOOCs francophones ?
  • Un lieu de rencontre entre créateurs de MOOC ?
  • Quelles autres idées ?

Si vous avez des idées, des envies de participer ou de quel usage serait possible, discutons-en.

Crédit photo : Stargate travel adventure par Daniel Voyager – licence CC-by

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La dimension analogique de l’EAP

Discussion dans le couloir ce matin avec @NicolasRoland qui s’avoue frustré par l’idée que les discussions autour des EAP (Environnement d’Apprentissage Personnel, il parle d’EPA avec un accent belge) ne prennent en compte que le volet numérique de l’environnement, et au delà que l’EAP mette en avant les outils. Il défend l’idée qu’il faut également prendre en compte le volet analogique : la prise de notes sur papier, les échanges verbaux … Il annonce qu’il abordera ce sujet à REF en septembre 2013, ce qui nous laisse un peu de temps pour y réfléchir:-)

Ma première remarque a été que oui les outils sont des points d’entrée, mais que c’est bien une approche centrée utilisateur, et que ce qui est permier, c’est bien l’entrée par les usages, l’outil n’étant que second. L’autre dimension intéressante de l’EAP est cette entrée vers la dimension sociale de l’apprentissage, puisque la communication y est centrale.

Alors oui, rappelons qu’un environnement d’apprentissage est à la fois analogique et numérique. Ce qui est intéressant, c’est bien de se questionner sur ses méthodes, son processus d’apprentissage de manière globale. Mais plutôt que analogique, je pense que je préfère le terme de physique.

Peut être parce que certains travaux autour de la réalité augmentée explorent (avec un point d’entrée certes technique) le continuum que l’on peut envisager entre environnement physique et environnement numérique. On peut penser aux démonstrations de Pranav Mistry autour de son projet 6th sense (voir la vidéo TED de Pranav Mistry) qui a une approche qui mixe son environnement physique et son environnement numérique.

Il me semble également que lorsque l’on se pose la question des espaces d’apprentissage, on cherche à créer des espaces physiques qui soient propices à l’apprentissage. L’approche est ici autour de l’espace physique, qui doit pouvoir accueillir la dimension numérique.

Mais le point de vue de Nicolas est autre. Il s’intéresse aux stratégies complètes de l’apprentissage, et donc veut étudier tout le processus, pour considérer les influences relatives des différents éléments d’un système d’apprentissage. En effet, l’organisation de son apprentissage inclut aussi son cartable, son stylo.

Il me semble que l’on complète ainsi la démarche du BYOD ou AVAN (Apportez Vos Appareils Numériques) qui est bien de choisir son équipement, et au delà les modes d’apprentissage qui nous conviennent. On est bien dans une approche de culture matérielle, entre outils et fonctions.

Si l’on met l’accent sur le numérique, c’est en fait simplement que c’est l’élément de changement aujourd’hui. Mais effectivement, il n’est qu’un élément du système.

Crédit photo : crayon par lilpete_1 – licence CC-by-NC-ND

Pourquoi il ne faut pas traduire l’acronyme MOOC

Souvent quand un nouveau terme, un nouvel acronyme, une nouvelle notion nous vient d’outre atlantique le premier réflexe est de le franciser. C’est logique à la fois d’un point de vue de l’appropriation de l’idée et d’un point de vue de la place de la langue française. La question est ensuite de savoir si cela sert la diffusion de la notion, et de créer une communauté autour de cette notion. Un des risques est ensuite de voir plusieurs définitions circuler et ainsi nuire à l’échange autour de cette notion.

Ainsi nous avions échangé à quelques uns autour de la traduction de l’acronyme BYOD (Bring Your Own Device), car il nous semblait intéressant de pouvoir en parler en français. Mais nous avons effectivement rencontré comme limite que notre AVAN (Apportez Vos Appareils Numériques) s’est confronté à des AVAP, AVEC …

Coté MOOC (Massive Open Online Course), on commence à voir apparaître quelques jolies traductions :

Mais pour ma part, je pense conserver l’acronyme anglo-saxon. Pourquoi ?

La première raison c’est qu’il me semble que l’acronyme a déjà diffusé dans les publics. Or, une fois que l’adoption est réalisée, toute francisation est quasi-inutile car on ne change pas les habitudes, même si la traduction est meilleure que l’original (par exemple courriel est plus joli que (e)mail).

La seconde raison, qui est plus importante, est que le phénomène est international, ouvert. La communauté qui réfléchit sur le sujet est par nature globale. Si quelqu’un cherche un tel cours dans n’importe quel pays, il partira de cet acronyme. Il est donc sans doute contre productif de vouloir détacher la communauté francophone.

Cela dit, le nom du MOOC lui peut évidemment être en français si c’est le public ciblé, comme pour ITyPA, par exemple 🙂

crédit photo :   THE MOOC! the movie par giulia.forsythe licence CC-by-nc-sa

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Vous avez dit (formations) ouvert(es) ?

Ouvert, ouverture, jolis mots. C’est engageant, cela donne envie d’y souscrire. Cela renvoie à une vision de partage. Mais en fait ces termes ont de bien différentes acceptions suivant le nom auquel il est accolé. Certaines sont plutôt décevantes, d’autres au contraire enthousiasmantes et offrent de belles opportunités qu’il s’agit de cerner. Le panorama est plus fourni que la simple notion parfois associée au logiciel libre. Ces dimensions nous sont en effet apparues pendant la mise en place du premier MOOC francophone ITyPA. Faisons un petit tour dans le domaine de la formation.

Accès Ouvert

Pour commencer, passons par la Formation ouverte à distance (ou FOAD).  La notion d’ouverture réside dans la capacité de personnaliser ses contenus et de ne pas être lié à des dates de début et de fin. Par extension, certains continuent à adjoindre ce O à la formation à distance, même quand cette ouverture de contenu et de durée disparait. Il faudra montrer patte blanche pour s’y inscrire. Allons plus loin.

Ressources ouvertes

Deuxième étape du coté des ressources. L’Unesco, les universités numériques, le gouvernement français encouragent la production de ressources ouvertes, souvent appelées ressources éducatives libres. L’idée est de permettre le libre accès à tous à la connaissance, ce qui est une vraie noble cause. L’idée est ici de proposer une licence d’utilisation – typiquement choisie parmi les licences Creative Commons – plus permissive que ce qu’autorise le droit d’auteur appliqué par défaut.

Mais si la licence la plus libre CC-by permet bien la réutilisation, l’amélioration, un travail ultérieur sur cette ressource (et donc aussi de permettre une appropriation par les utilisateurs, parfois élèves), les autres options restreignent ces libertés. Je renvoie à cet autre article pour cette discussion. Il y a donc différents niveaux d’ouverture dans le monde des ressources.

Ouverture aux publics

Continuons du coté des universités ouvertes. L’acception initiale est l’idée d’ouverture de cours dans les universités pour une formation culturelle désintéressée, et continue d’exister dans certaines villes (université de tous les savoirs …), qui renvoie à la mission de diffusion de connaissance des universités. La traduction dans le numérique, nous vient de l’anglais (Open University), et se propose donc de délivrer des diplômes en FOAD. L’idée est ici de proposer des diplômes universitaires à des publics adultes. Nullement désintéressée, l’université vise ici à équilibrer ses budgets, dans un contexte de formation continue qui s’avère concurrentiel. Un modèle finalement classique et déjà bien implanté dans différents pays européens.

Les modèles de ces universités s’appuient bien souvent sur des ressources ouvertes, ce qui renforce l’idée que ce n’est pas dans les ressources (la connaissance « brute »), mais bien dans le cursus que se situe la valeur ajoutée des universités.

Ouverture à tous les publics

Si au niveau des ressources, au delà des contenus on rend disponible le déroulement et les interactions, si on permet à tous de s’inscrire pour autant que l’on possède une adresse mail. Viennent alors les curieux, mais aussi ceux qui n’avaient pas accès, pas le temps, ceux qui souhaitent mettre à jour leurs connaissances … On rentre là dans une logique d’abondance, de grand groupe permise par le numérique. C’est bien la nouveauté première que proposent les MOOCS.

Ouvrir le dispositif

Dans une formation, les objectifs du cours, les ressources, les activités sont souvent définis. C’est le choix des MOOCs des grandes universités américaines. L’organisation du dispositif est donc préétablie, fermée. Si au contraire, on ouvre au participant la possibilité de définir ses propres objectifs, de proposer des ressources, d’échanger, de débattre, on permet à chacun d’adhérer et d’enrichir le dispositif. On s’ouvre ainsi à la notion d’apprenance chère à Philippe Carré. Cette flexibilité dans un contexte de mise en réseau des connaissances, des savoir-faire et des personnes est l’opportunité que nous offre l’approche connectiviste des cMOOCs, qui sont porteurs de construction de biens communs d’apprentissage. De manière incidente, on passe ainsi d’une transmission à une appropriation du savoir.

L’enseignant ouvert

Dans les contextes où l’on s’intéresse à l’apprenant, autour de notions telles que la motivation, le plaisir, l’apprenance, la posture de l’enseignant change nécessairement. L’enseignant n’est plus dans une posture transmissive, mais bien dans une posture d’accompagnement, ouvert aux aspirations et aux besoins des apprenants. C’est a priori ce que l’on met derrière la définition de tuteur. Son rôle est donc aussi de valoriser, de développer un climat de confiance, indispensable pour permettre l’ouverture à des idées nouvelles.

Ouverture entre les métiers, les disciplines

Nombre d’écrits soulignent que l’apprentissage auto-guidé, en réseau ne suit pas une ligne disciplinaire. Si les disciplines conservent leur valeur en termes de structuration de contenus, comme boite à outils pour comprendre un aspect d’un système. Si l’apprentissage est une mise en réseau, alors les disciplines doivent pouvoir accepter ces mises en réseau, ce qui est bien une forme d’interdisciplinarité.

D’autres métiers peuvent aussi à apporter leur pierre à l’édifice, notamment les documentalistes et les spécialistes de la communication, pour apprendre à mieux accéder à l’information, et à restituer ses réflexions. On peut aussi penser à des personnes ressources pour une approche stratégique de la construction des ses apprentissages, pour un accompagnement sur les méthodes … Sachant que chacun de ces métiers doit s’approprier les évolutions liées à la mise en réseau des apprentissages. Mais de par leur posture plus classique d’accompagnement je dirai qu’ils sont souvent en avance sur les enseignants disciplinaires. Collaborer au sein d’un enseignement entre ces différents métiers (par exemple au cours de projets) est une expérience passionnante.

Ouverture sur la nature des ressources

Je reste frappé par l’attachement de certains à un genre de document particulier. Certains ne jurent en effet que par les articles scientifiques, seuls porteurs de vérité car seuls validés par des pairs (voir par exemple à ce sujet réviser la révision par les pairs). On retrouve le même phénomène pour les ressources éducatives qui se devraient d’être validées par un spécialiste. Il me semble que ce type de documents sont effectivement indispensables à une construction organisée des savoirs. Mais qu’ils ne sont nullement suffisants pour l’appropriation par les apprenants, ni pour l’exploration de nouveaux axes.

D’autres médias, plus visuels, plus sonores, plus tactiles peuvent également permettre d’aborder différemment nos apprentissages de manière plus vairée, mais aussi plus sensible. Il nous faut donc aussi apprendre à nous ouvrir sur les différentes formes de ressources.

Il existe sans doute d’autres axes d’ouverture possibles. Pour le concepteur de dispositif de formation, il faut à apprendre à se positionner sur ces différentes dimensions. En effet, un dispositif de formation n’est pas et ne sera pas un système désorganisé. Il nous faut trouver des sujets pour nous rencontrer, des règles pour pouvoir échanger, des guides pour nous construire. On sait que la créativité et l’innovation sont fécondes lorsque l’on donne des (bonnes) contraintes.

Pour une vue schématique des axes d’ouverture possibles, le schéma sur la pédagogie ouverte de Jacques Dubois est très synthétique, et éclairant. Je le réinsère donc ici :

crédits photos :
 Open/ouvert par mag3737 – licence CC-by-nc-sa et Le plongeoir par 1D110  licence CC-by-nc-nd
Modifications :

  • le 14/11/12 pour intégrer les excellentes propositions de @cvaufrey et @cousin
  • le 19/11/12 pour intégrer le schéma de @jackdub

IP3S et la question de l’université ouverte en France

Jeudi prochain, le 8 novembre, je serai à Lille au congrès de l’université numérique IP3S pour une session dont le titre « quelle université ouverte en France ? ». J’y présenterai quelques questions que les MOOCs, de nouvelles formes de cours ouverts, permettent de poser.

Si j’ai bien compris l’idée d’université ouverte est ici le modèle des Open University, organisme qui propose des formations en ligne. La question au moment où des établissements pourraient proposer des cours ouverts serait celle de l’articulation entre différentes initiatives nationales.

On pourrait s’amuser à décliner les différentes acceptions du terme ouvert. Ceux qui ont répondu au questionnaire de l’espace recherche d’ITyPA auront déjà quelques éléments. Ceux qui suivent les travaux de Annie Jézégou également. Mais nous y reviendrons autour du bilan de ITyPA.

 

Voici mon diaporama, qui partira évidemment de ce qui se passe actuellement dans #ITyPA :

Peut-être avec vous des idées sur des arguments des questions, qui pourraient compléter l’échange. N’hésitez pas les commentaires sont là pour ça.

La gestion du temps, grande oubliée des EAP ? #ITyPA

En réfléchissant à nouveau aux différentes dimensions évoquées lorsque l’on parle des Environnements d’Apprentissage Personnels, j’ai repensé aux différentes propositions : celle de Jacques Cool, mon point personnel de l’année dernière, ou beaucoup d’autres. On y parle de gérer ses sources, de réfléchir (Mario Asselin), de partager, de communiquer, de publier. Peut-être cela vient-il aussi du fait que pas mal d’écrits sur le sujet viennent du monde des documentalistes.

Mais que ne parle-t-on de gestion du temps, d’organisation, de calendrier ? Jane Hart pourtant en parle dans sa vision du Smart Worker Guide. Qu’est-ce à dire ? N’a-t-on pas besoin de s’organiser, de prévoir ses tâches, de gérer ses priorités quand on apprend ? Aurait-on tout son temps ?

Pourtant, j’ai vu certains participants d’ITyPA annoncer qu’ils dépassaient largement le temps qu’ils avaient prévu de consacrer à #ITyPA. Pourtant, je demande à mes étudiants de s’organiser, de se partager les tâches quand il sont plusieurs, de passer par un certain nombre d’étapes.

Qu’en est-il de tout cela quand on apprend en ligne ? L’auto-apprentissage ne doit il pas aussi être stratégique et tactique ?

Et pourtant, il existe des solutions web pour s’organiser, les tableaux, les listes de choses à faire (genre RememberTheMilk ou Nozbe), la gestion du temps, voire les outils venus de la gestion de projets informatiques comme Scrumwise.

Je dois avouer que je n’ai pas trouvé la solution qui me convient, mais pourtant je sens bien que j’en aurai bien besoin tant mon bureau est couvert de petits papiers, de listes de choses à faire, de post-its pour ne rien oublier.

Ma seule solution stable reste le calendrier Google et ma boite mail dans laquelle je m’inonde de messages.

Et vous, comment vous organisez-vous ?

 

Crédit photo : Temps 10 Par declicjardin licence CC-by-nc-sa

Tout ce que j’écrirai pourra être retenu en ma faveur

titre alternatif : jetons nous dans le bain

titre à la lecture de certains échanges : tout ce que j’écrirai pourrait être retenu contre moi ?

Faut-il, doit-on, peut-on, est-il raisonnable d’écrire sur le Web ?

Clairement, il règne un climat anxiogène pour nombre de débutants sur le web. Climat que ne comprennent bien souvent plus ceux qui ont fait le pas, tant ce qu’ils ont trouvé leur a permis de s’enrichir intellectuellement et humainement.

D’où vient ce climat ? D’abord c’est quelque chose de nouveau, il y a donc toujours inquiétude devant l’inconnu. Mais surtout les médias ont relayé, amplifié quelques cas de débordement comme il en existe dans toutes les activités humaines. Mais les annonces d’accidents automobiles de meurtres en série nous empêchent elles de sortir de chez nous ?

Et puis, nous ne risquons pas notre vie sur Internet. Pour dédramatiser, on peut se référer à « qui a peur du grand méchant web ? » publié par yapaka.be (merci à @2vanssay pour le lien).

Dans quelle société vivons-nous souhaitons nous vivre ? Sommes nous dans une démocratie où chaque citoyen peut s’exprimer, ou considérons-nous que la société de Big Brother (is watching you de George Orwell) est une réalité. Le débat est encore devant nous. Espérons qu’il saura laisser une place aux dimensions de partage, de collaboration que certains projets comme Wikipédia incarnent, mais qui sont portés également par beaucoup d’autres (voir par exemple le site de Imagination for People)

Certains considèrent que Big Brother, c’est notre futur employeur (j’ai lu un commentaire de ce type dans le cadre d’#ITyPA), celui-ci pouvant retrouver une erreur vieille de plusieurs années. On est à mon avis dans la légende urbaine. D’abord parce que ce que l’on pourra apprendre en suivant ITyPA, c’est que la notion de vérité dépend du contexte, et donc évolue avec le temps (bon d’accord, Blaise Pascal le disait déjà, mais le phénomène s’est modifié, accéléré avec le Web). Ensuite, c’est que si on se met dans une dynamique de production, on va apprendre, donc s’améliorer, et finalement pouvoir montrer qu’aujourd’hui on est capable de beaucoup plus qu’hier. Et un employeur recherche des compétences actuelles, pas celles d’il y a plusieurs années. C’est bien ce que confirme cet article du blog du modérateur (retrouvé sur l’excellent diaporama « Student Branding » autour de comment chercher un emploi avec le web, proposé par Christophe Batier.

Alors faut-il avancer caché ou sous sa véritable identité sur le net ? Si l’on considère que des employeurs chercheront sur le net qui vous êtes vraiment, il faut sûrement avoir une identité numérique visible, autre que celle de ses photos de vacances. Ils n’iront sans doute pas chercher la faute, mais voudront se faire une image globale. Là encore l’abondance d’informations est un phénomène à intégrer, en s’appliquant à faire ressortir ce qui est le plus important pour vous. Cette identité se construit, en étant soi-même, et en mettant en avant là où on est le meilleur.

Certains participants arrivant sur #ITyPA posent la question, tiraillés entre deux discours qu’ils trouvent à raison contradictoires. La réponse est sans doute dans leur niveau de confiance propre. Peut-être leur faut-il un temps d’appropriation sans pression. Peut-être leur faut-il le temps de comprendre à/dans quoi ils s’inscrivent,. Il est en effet possible d’adopter plusieurs identités sur le net, comme l’a montré Dominique Cardon. Mais quand ils avanceront dans leur appropriation, ils ressentiront le besoin de passer à une identité plus réelle. Peut-être que les espaces publics numériques sont les bons espaces de médiation pour les premiers pas.

En effet, un tel événement est aussi et peut-être surtout un lieu de rencontre, d’échanges. Ceux-ci seront d’autant plus engageants, plus véridiques si ils se font entre personnes réelles et non pas entre avatars.

Au contraire, d’autres considèrent que participer à un MOOC comme ITyPA est valorisant et leur permettra d’avancer dans leur identité professionnelle. Ceux-là n’auront pas de problème à afficher leur vrai nom. Ils sont déjà entrés dans leur construction d’identité sur le web. Ceux-là ont intégré le fait que leur identité, c’est ce qu’ils sont, ce qu’ils font sur le web, et que ce qu’ils produiront de plus pertinent sera mis en avant.

Oui, la perception du web est aujourd’hui ambivalente, Oui il est rejeté par des technophobes ou des gens qui restent interdits envers une nouveauté qui remet en question beaucoup de chose, et oui il est encensé comme espace de débat public par certains. ITyPA est un moyen de se construire sa propre opinion, sachant que les animateurs et tous les intervenants ont fait le choix de s’afficher avec leur identité réelle. Et qu’ils considèrent qu’ils y ont gagné.

Vous pouvez également échanger sur le sujet via un forum sur le site d’ITyPa. (merci à Karim Benyagoub de me l’avoir indiqué)

Pour finir, je voudrai juste laisser un lien vers le dernier diaporama de Christophe Batier, une des têtes de file du « numérique pour apprendre », qui me semble-t-il a quelque lien avec nos sujets.


PS : je suis preneur de tout bon argumentaire pouvant aider ceux qui ont peur de s’afficher sur Internet à passer le premier pas.

Et maintenant, comment on démarre dans #ITyPA ?

Ca y est, c’est parti. Mon ami Morgan m’a impressionné en arrivant à proposer un article quasiment en parallèle de notre première diffusion. Dave Cormier nous a fait une introduction qui j’espère va donner envie à beaucoup de s’investir dans cette belle aventure. Et maintenant, qu’allons nous faire ?

De notre coté (je parle de celui des animateurs) :

  • nous avons passé du temps à apprécier les premiers retours, les premières réactions, qui nous ont fait un énôrme plaisir après la montée de stress d’hier soir avant la transmission ;
  • nous nous régalons de la variété des profils qui se présentent nombreux sur le forum, tout en regrettant de ne pouvoir répondre à chacun ; J’ai bien aimé le titre de Nicole Gévaudan : MOOC Motivée par l’Originalité, l’Ouverture et Curieuse !
  • nous lisons les premières contributions qui apparaissent de partout, sur les forums, sur twitter en cherchant sur google et sur les flux RSS ;
  • et nous répondons, corrigeons les points techniques, et pensons déjà à comment faire mieux la semaine prochaine ;

Et nous (je parle ici de nous tous, les participants) que faisons nous ?

  • Nous réagissons à ce démarrage. Le titre de Jacques Dubois est particulièrement sympathique : #ITyPA mignon ? Ce témoignage In the MOOC #ITyPA sur le mode « j’y étais » montre bien que les jeux de mots vont bon train tant sur ITyPA que sur MOOC. Autre proposition, le terme d’inter-acteurs ;
  • Nous proposons des outils comme Marceau C. qui a ouvert un canal de communication au démarrage de la vidéo, des points d’entrée comme ce Paper.li au tire évocateur « Ze feurst french MOOC : #ITyPA » ;
  • Nous commençons à créer nos blogs comme le témoigne une participante encore anonyme : Pourquoi je participe au MOOC #ITyPA ? (une brêve enquête mène à @igruet )
  • Sans oublier de compléter notre flux RSS dans notre profil ;
  • Nous nous sentons débordés par toutes les informations, des messages parfois contradictoires, mais il paraît que c’est normal (ouf) ;
  • Nous échangeons déjà. Beaucoup de questions de participants ont trouvé leur réponse sur les forums sans intervention des 4 animateurs débordés, et c’est très bien comme cela ;
  • Nous allons en parler autour de nous (notre participante précédente semble avoir été convaincue par son entourage), car plus nous serons nombreux, plus l’expérience sera intéressante. Maintenant que la première vidéo est disponible, il n’y a plus de raison d’hésiter. Les inscriptions resteront ouvertes jusqu’à la fin, et pour l’instant notre communauté ne fait que démarrer. J’ai noté ce petit résumé sur zebigweb, mais chacun peut diffuser dans son entourage.
  • Et nous allons réfléchir en parcourant le programme, en croisant avec nos besoins, en écoutant chacun ce sur quoi nous allons nous focaliser:-)

Crédit photo : Rhizomatic learning – Why do we teach ? par giulia.forsythe – licence CC-by-nc-sa

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