Interfaces naturelles, le titre de l’atelier animé par Hugues Aubin, et Julien Rat (dit Zozo, des petits débrouillards) est court, presque énigmatique. Ce qu’ils nous proposent en fait, c’est comment bricoler des interfaces qui permettent d’interagir de manière naturelle avec du contenu sur le web.
Adieu donc, clavier, souris, voire écran classique, qui en rebute encore plus d’un et qui limitent la participation, et bienvenue à des objets qu’on peut toucher, des surfaces qui réagissent, pour nous étonner et nous pousser à la découverte. Le prezi de Julien Rat, nous emmène donc dans une promenade d’interfaces qui renouvellent l’expérience utilisateur et qui pourtant ne coûtent pas grand chose. La médiation entre numérique et grand public y trouvera certainement de multiples idées à piocher, à adapter.
Au niveau des dispositifs d’acquisition, je retiens :
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l’approche de dérouter des interactions avec des objets pour émuler des touches de clavier, de souris, de télécommande. Les gaillards de Makey Makey nous montrent un certain nombre d’applications intéressantes, et une petite carte qui facilite les montages. Pour information, les mêmes fonctionnalités peuvent être également obtenues avec une carte arduino, une résistance de 1 Mohms et la librairie Capsense ;
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L’utilisation de manette Wii cachées dans un objet, ou remplacée par une application smartphone (exemple de Tasker accessible en phase d’essai)
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une web cam permet de récupérer toute forme d’informations de mouvement ;
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évidemment, la Kinect qui permet de capter des mouvements en 3D, ainsi que le squelette d’une personne ;
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Le multitouch également s’obtenir avec différents montages (notamment avec des webcams) ;
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la détection d’informations sur les objets, via les Qrcodes ou le tags RFID ;
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et bien entendu les écrans tactiles.
Au niveau des dispositifs d’affichage :
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le vidéo-projecteur est roi pour permettre de donner à voir sur n’importe quel surface ;
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la réalité augmentée (Layar et la possibilité d’y intégrer ses propres informations via layar creator, mixare qui est libre, ou autres, sur smartphones) qui permet d’insérer des informations numériques dans le paysage.
Le couplage des 2 permet d’obtenir des dispositifs complets :
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tables de mixage avec de simples objets posés,
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toutes sortes d’interactions avec des objets, indépendants ou posés sur des écrans tactiles à l’aide d’encres adaptées (Etienne Mineur)
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tables tactiles (voire des tables de ping-pong interactives),
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qui peuvent devenir 3D pour donner des objets étonnants, comme cette table qui permet de construire des paysages ;
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Les affichages peuvent même suivre les mouvements, comme le montre le dispositif Omnitouch (qui semble faire suite à sixth sense).
Bref, une heure et demi à échanger sur comment interagir, à citer de nombreux groupes qui travaillent sur ces sujets. Et je terminerai par le premier dispositif présenté ce jour là : la Reactable qui montre comment la combinaison de ces technologies permet d’imaginer des dispositifs interactifs, coopératifs et artistiques.